Les Grands Récits
Il est possible d’optimiser la pédagogie Montessori grâce à l’Archéologie Ludique.
A partir 6 ans, la pédagogie Montessori se transforme. Les élèves de 6-12 ans continuent d’utiliser le matériel Montessori mais le groupe classe fonctionne en mode projet. Ce mode de fonctionnement est d’ailleurs proche de celui d’une pédagogie coopérative.
A cet âge, les élèves découvrent les Grands Récits qui permettent d’aborder de façon transversale : les sciences, la géographie, la zoologie, la botanique, l’anatomie, le langage, le calcul et bien-sûr l’Histoire. Cette approche se différencie de la façon d’enseigner l’Histoire à l’école et est particulièrement originale et innovante.
Les Grands Récits commencent avec l’infiniment grand, la création de l’univers, pour terminer sur l’infiniment petit, en prenant soin de situer l’humanité au sein de la création. C’est pour cela qu’elle parle d’une Éducation cosmique. cette approche permet d’évoquer par exemple des sujets comme :
- Comment tout a commencé ?
- Comment la Terre s’est-elle formée ?
- Quand et comment la vie est-elle apparue ?
- Comment et où vivaient les premiers Hommes ?
- Quelle est ma place dans l’Univers ?
Traumatisée par la guerre comme beaucoup de pédagogues, elle n’a eu cesse de faire de la pédagogie un outil pour la paix. Repositionner l’humain au sein de la création, c’est le mettre dans un tout et lui faire comprendre que sa place est parmi la nature et pas au-dessus de la nature.
Montessori et l’archéologie
De ce point de vue, la pédagogie Montessori pourrait tirer un grand bénéfice à intégrer l’archéologie comme pédagogie de projet interdisciplinaire et transverse. Cela lui permettrait de répondre au cahier des charges de l’Éducation nationale en développant une démarche de culture scientifique et technique et l’esprit critique ou par l’intermédiaire d’un PEAC (Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle) ou d’un EDD (Parcours d’Éducation au Développement Durable) :
- Comme Montessori, l’archéologie est une pédagogie qui utilise les sens : la main pour fouiller et pour toucher (texture du sol et des objets), l’oeil pour détecter, le bras dans le geste du décapage, la position du corps dans le carré de fouille mais aussi la position de soi en relation avec les autres fouilleurs, l’ouïe lorsque la truelle touche un objet ou pour être à l’écoute des camarades de fouille…
- Comme Montessori, l’archéologie interroge au lieu de donner des réponses. Elle cherche d’abord à comprendre le pourquoi et le comment. Elle se construit sur une posture interrogative.
- Comme Montessori, l’archéologie s’intéresse à l’Humanité et elle essaie de tirer des leçons du passé pour éclairer les actions futures. par exemple, tirer des leçons des civilisations disparues pour des raisons de catastrophe environnementale.
- Comme Montessori (pour les 6-12 ans), l’archéologie est interdisciplinaire : on pratique le français, les maths, les sciences, le dessin, l’Histoire à travers une même pratique. C’est l’Archéologie Ludique Tout-en-Un !
- En plus de Montessori, l’archéologie est une initiation à la démarche scientifique.
Une double approche holistique
▷L’archéologie est une approche holistique “TOUT-en-UN” qui permet à l’enseignant, à travers une activité qui fait sens et une pédagogie de projet, de développer le cognitif, le sensitif, l’émotionnel, le physique et le métacognitif de l’apprenant ! Aucune activité montessorienne n’a ce potentiel tout-en-un… Alors pourquoi en faire l’économie ?
Contrairement aux activités scolaires généralement compartimentées, l’archéologie est un système à part entière qui nécessite une connexion permanente entre les disciplines. Le matériel Montessori est un support didactique spécialement conçu pour répondre à des objectifs précis. Il isole une caractéristique et est auto-correctif. L’archéologie ludique n’utilise pas un matériel didactique uniquement conçu pour l’école. Elle utilise du vrai matériel et propose un apprentissage authentique. Il n’est pas autocorrectif car c’est l’apprenant qui doit s’engager dans une démarche de résolution de problème en construisant un savoir émancipateur.
▷L’Archéologie ludique est une approche holistique non seulement parce qu’elle considère l’apprenant dans sa globalité mais aussi parce qu’elle syncrétise différentes approches :
- L’apprentissage par le faire (Dewey).
- L’apprentissage critique (Freire).
- L’apprentissage par les sens (Ausubel).
- L’apprentissage par le jeu/ludique (Fröbel).
- L’apprentissage par le groupe (Vygotsky, Bruner).
- L’apprentissage par la recherche, la découverte guidée (Bruner).
- L’apprentissage par l’abstraction et la gestion mentale (Barth, de La Garanderie).
- L’apprentissage par la maîtrise (Bloom).
- La médiation des apprentissages (Feuerstein).
- L’apprentissage en partant de l’apprenant (Moscovici).
- L’apprentissages par l’utilisation des intelligences multiples (Gardner).
Enfin, l’Archéologie Ludique est une approche qui permet le développement des fonctions exécutives et des stratégies d’apprentissages. Une stratégie d’apprentissage optimale mobilise différentes formes de stratégies et sous-stratégies interconnectées les unes aux autres : cognitives, métacognitives, sociales et de gestion des ressources externes.
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Dans d’autres articles, je développe le rapport entre l’Archéologie Ludique et ces approches pédagogiques et je fais le lien entre l’Archéologie Ludique et les fonctions exécutives dans le cadre de la neuropédagogie (neurosciences appliquées à la pédagogie).
Pour en savoir plus sur la pédagogie Montessori : voir l’article “qu’est-ce que la pédagogie Montessori ?”.
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