Le fonctionnement de la mémoire et les types de mémoires ? Rappelez-vous sans mémoire on ne peut rien faire !

Comment fonctionne la mémoire ?

Un vaste sujet… que voulais-je dire..; Ah oui je me souviens 🙂

Le fonctionnement de la mémoire et les types de mémoires varient selon les chercheurs. Il existe de nombreux modèles explicatifs et en plus de ça il ne sont pas tous compréhensibles. Sans parler de l’évolution de la recherche… Alors que choisir ?

Je vous propose le dernier modèle en la matière, facile d’accès : le modèle MNESIS (Mnémé était la muse grecque de la mémoire).

Ce modèle est le résultat de l’intégration de plusieurs autres modèles et à l’avantage d’offrir une vue claire et synthétique du fonctionnement de la mémoire. Il existe 5 types de mémoires.

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Schémas des types de mémoires et du fonctionnement de la mémoire.
Modèle MNESIS, d’après les travaux de Francis Eustache et Béatrice Desgranges et intégration des conceptions de Tulving et de Baddeley.

L’information arrive en mémoire perceptive (via les sens), elle traitée en mémoire sémantique (elle stock le sens des mots, les connaissances, les concepts abstraits, etc.) puis épisodique (elle associe des contextes). La mémoire épisodique et la mémoire sémantique constitue la mémoire déclarative). 

A côté de ces 3 mémoires, il y a des boucles de rétroaction : par exemple, entre la mémoire épisodique et sémantique on a la “sémantisation”. Ça veut dire que certains souvenirs conceptualisés sont retravaillés – et d’autres oubliés – d’où le fait que l’on ait beaucoup de souvenirs revisités, voire “faux”. La “reviviscence” permet de ré-évoquer consciemment ou inconsciemment ou d’activer pendant le sommeil. 

Tout cela concerne l’INPUT, c’est-à-dire l’arrivée et la réception de l’information. Des erreurs dans l’INPUT peuvent générer des difficultés cognitives comme l’a bien vu Feuerstein (perception vague et superficielle, comportement exploratoire impulsif, manque d’instruments verbaux, manque d’orientation spatio-temporelle, manque de précision, incapacité à considérer plusieurs sur ces d’information en même temps).

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Ces processus montrent que déjà à ce niveau, la mémoire est un mécanisme dynamique et reconstructif ! Vous reconstruisez la plupart de vos souvenirs !

Au centre du dispositif, on trouve la mémoire de travail (le buffer) ou mémoire à court terme. Il y a des problèmes d’apprentissage lorsqu’elle est surchargée. Les 3 composantes liées au buffer sont :

  • La boucle phonologique (BP) : elle est capable de retenir et de manipuler des informations sous forme phonologique.
  • Le calepin visuo-spatial (CVS) : il est chargé des informations codées sous forme visuelle.
  • L’administrateur central : mécanisme attentionnel de contrôle et de coordination des systèmes esclaves (boucle phonologique et calepin visuo-spatial).

Les interactions entre ma mémoire de travail et la mémoire procédurale (rappelez-vous ! mémoire épisodique+sémantique) permettent de s’ancrer dans le présent (mémoire consciente).

Enfin, s’ajoute la mémoire procédurale. Elle n’est pas sémantique. C’est la mémoire des savoir-faire et des habiletés motrices. Elle permet d’acquérir des automatismes de manière inconsciente (ex : pas besoin de penser à chaque fois qu’on conduit sa voiture). 

Cette mémoire sous-tend une partie de l’expertise d’un individu.

Les liens avec la mémoire perceptive sont privilégiés pour la mémoire procédurale perceptivo-motrice, et avec les systèmes déclaratifs pour la mémoire procédurale cognitive.

Le fonctionnement de la mémoire et les outils d’apprentissages

Pour illustration, les outils pédagogiques Montessori ont la particularité de ne proposer qu’un seul concept et objectif par outil de façon à ne pas surcharger la mémoire de travail. Il en est de même pour les outils du PEI standard de Feuerstein. Certains des carnets permettent aussi de travailler cette mémoire mais aussi toutes les fonctions cognitives (l’ensemble des processus mentaux qui mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception et l’attention) associées aux différentes mémoires évoquées. Dernier exemple, la lecture en couleur de Gattegno est une approche qui permet de mobiliser le vue, le spatial et le kinesthésique et de mobiliser à la fois les entrées sensorielles (mémoires épisodique, sémantique et perceptive), la mémoire de travail et la mémoire procédurale.

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Le fonctionnement de la mémoire est u sujet complexe. Nous abordons ce sujet des fonctions cognitives dans d’autres posts.


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